Rien n’est gratuit

“There is no free lunch” est une expression popularisée par l’économiste Milton Friedman. Elle a pour origine le repas qu’au 19ème siècle les patrons de bars américains offraient à leurs clients venus consommer de la bière ou des alcools. C’était une incitation à rester et à consommer plus, à la manière des cacahouètes ou des olives dont les cafés français assortissent les verres servis à l’apéritif. En terme micro-économique, ce repas “offert” est un investissement à rentabilité immédiate.

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En macro-économie, l’expression signifie que rien n’est gratuit, que tout se paye. Et c’est ce sens que lui donne l’économiste libéral. Ce qui parait gratuit pour nous, quelqu’un d’autre le paye, et inversement nous payons pour la gratuité dont d’autres bénéficient. Dans ce cas, l’investissement n’est pas immédiatement rentable, s’il peut l’être à terme. Dans l’immédiat, c’est une charge, la prestation de transfert du paiement d’une personne à une autre est onéreuse, son coût vient s’ajouter au prix net du produit ou du service offert.

En bref, ce qui est gratuit en apparence se révèle macro-économiquement plus coûteux que ce qui est payant : il s’y ajoute le coût des prestations de transfert !